Guidée vers le monde subtil  depuis 2008 par ma merveilleuse jument, Pakita, il m’a paru évident d’associer à mon activité l’âme de la nature, des animaux et en particulier l’âme des chevaux.

Depuis la nuit des temps, les chevaux transmettent une symbolique forte et sont présent dans quasi toutes les mythologie du monde.

Fervente d’aucune religion, mais en accord avec toute, la philosophie Bouddhiste m’a toujours paru être la Source d’enseignements la plus proche  de la  nature, dans son Essence (peut être moins dans ses protocoles…).

Peut être aurais-je pu me tourner également vers les cultes celtes et druidiques qui me tiennent également à coeur. Cependant, la symbolique que transporte le Lung Ta m’a touché et correspond parfaitement à l’Essence de ce que je veux transmettre….

Le cheval du vent, le Lung Ta emprunt au Bouddhiste tibétaine a résonné en moi comme une évidence, tant son symbole est grand face à ce que nos chevaux cherchent à nous transmettre dans la relation.

Les Lung Ta sont le nom des guirlandes de tissus colorés tibétaines. Des prières ou des mantras sont inscrits sur chaque carré de tissus. L’idée est de les installer à l’extérieur afin que le vent qui souffle caresse au passage les formules sacrées imprimées et les disperse dans l’espace, les transmettant ainsi aux Dieux.

Leur  nom vient du cheval qui est imprimé sur certain d’entre eux : le Lung Ta, le Cheval de Vent, qui serait le messager porteurs de ces prières. Flottant dans le vent, il émet des énergies curatives.

 

Le Cheval de Vent, le Lung Ta porte les Trois Joyaux que sont le Bouddha, le Dharma (ses enseignements) et la Sangha (la communauté bouddhiste). Le cheval du vent est également une allégorie de l’âme humaine dans la tradition chamanique d’Asie centrale. En Mongolie,  le cheval de vent, le Khii mor symbolise la force, l’énergie vitale, le feu sacré.

Le cheval représente les quatre aspects de l’énergie vitale de notre vitalité individuelle: « énergie vitale, santé, charisme et réussite ».

Symbolisme et Usage : le tigre, le Lion des neiges, le Garuda, le Dragon et le rite de Lhasang

Sur les drapeaux de prière et les papiers imprimés, les chevaux du vent apparaissent d’ordinaire en compagnie des quatre animaux des directions cardinales, qui sont « une partie intégrante de la composition du rlung ta » : garuda ou kyung, et dragon dans les coins supérieurs, tigre et lion des neiges dans les coins inférieurs.

Dans ce contexte, le cheval du vent est montré habituellement sans aile, mais porte les trois joyaux, ou le joyau exhaussant les souhaits. Sa visualisation est supposée apporter la paix, la richesse, et l’harmonie. L’invocation rituelle du cheval du vent est réalisée d’ordinaire dans la matinée et pendant la lune croissante. Les drapeaux eux-mêmes sont appelés habituellement les chevaux du vent. Ils flottent dans le vent, et portent les prières dans le ciel comme le cheval vole dans le vent.

Les cérémonies du cheval du vent sont habituellement dirigées conjointement avec le rite du lhasang (wylie: lha bsang, littéralement « l’offrande de fumée aux dieux »), dans lequel des branches de genévrier sont brûlées pour générer une fumée épaisse et parfumée. Ceci est supposé augmenter la force de l’invocation des quatre éléments nag rtsis mentionnés ci-dessus. Souvent le rite est appelé risang lungta (wylie: ri bsang rlung ta), « offrande de fumigation (et lancer dans le vent) du rlung ta haut dans les montagnes ».

Dans les enseignements de Shambhala de Chogyam Trungpa

A la fin du XXe siècle, Chogyam Trungpa, un maître tibétain et enseignant du bouddhisme tibétain a incorporé des variantes de nombreux éléments décrits ci-dessus, notamment le cheval du vent, les drala, les 4 animaux (qu’il a appelé des « dignités »), wangtang, lha, nyen et lu, dans un système séculier d’enseignements qu’il a appelé apprentissage Shambhala. C’est par l’apprentissage Shambhala que de nombreuses des idées décrites ci-dessus sont devenues familières aux occidentaux.

Quelques citations à méditer au sujet de notre Cheval de Vent  ….

« On dit que notre esprit circule dans notre corps et qu’il chevauche l’élément vent.
Le vent et l’esprit ont une relation unique, quelquefois comparée à la relation entre un cheval et son cavalier. Le cavalier c’est l’esprit et le cheval c’est le vent.
La plupart du temps, le vent transporte notre conscience à travers notre corps sans aucun contrôle. Le cheval est sauvage et l’esprit, son passager impuissant.
Ce désordre est vécu sous forme de discursivité, d’incapacité à se concentrer, de distraction, ou de changements d’humeur. D’une minute à l’autre, nous pouvons passer du rire à la plus grande inquiétude.
Pour optimiser la relation entre l’esprit et le corps, nous devons harnacher le vent. Un des aspects de la méditation consiste à apprendre à fortifier notre esprit et à le centrer en apprenant à respirer correctement. Souvent nous considérons la méditation uniquement comme une pratique spirituelle, un moyen de travailler avec notre esprit.
Mais en harnachant ce vent, nous travaillons aussi avec notre corps. Le résultat est la joie et la souplesse. Nous nous sentons paisibles, en harmonie et centrés. Notre corps est détendu. Notre esprit peut assumer toutes les situations que présente la vie.
« 

Ext. Harnachez le vent, du Sakyong Mipham Rimpoché

« Si on ne se comprend pas soi-même, on perd son authenticité et tout ce qui en découle. Cela devient malsain et l’on perd son cheval du vent, son lungta. Si on ne connaît pas la nature de la peur, il est impossible d’aller plus loin. Mais, en la reconnaissant, en sachant où est l’obstacle, il suffit de passer par-dessus; il ne faut peut-être que trois marches et demie. »

Ext. Sourire à la peur, Chögyam Trungpa

 

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